SACRIFICE

Compiègne – 2004.
Végétaux tressés suspendus à un arbre, pigments rouges.

Dans le cadre de « Mesure et démesure », j’ai voulu représenter les « Mesure et démesure » des religions qui ont
sacrifié, il y a quelques milliers d’année, sur l’autel du patriarcat, la Grande-Déesse médiatrice et initiatrice pour
l’homme. Sacrifice du Féminin, sacrifice de l’âme du monde devenue captive, sans image prégnante, sans véritable
idée de qui Elle est. C’est une représentation de cette perte, que je propose ici. Tentative d’expérience
mythique qui demande de quitter la raison instrumentale. Les tresses coupées des anciennes Déesses : Tiamat, Cybèle,
Isis, Déméter, sont pendues aux branches d’un arbre, ancien lieu de culte et de prière. Les tresses sont faites avec des
végétaux et trempées dans du pigment ocre rouge avant d’être suspendues. Des larmes de sang coulent sur ces
tresses pour se répartir au sol et y être absorbées.